SERVICE VÉTÉRINAIRE

Médecine sportive

La  médecine du sport ou médecine sportive est la médecine spécialisée dans la prévention, le diagnostic et le traitement des pathologies induites par le sport ou pouvant affecter les performances des sportifs.

Longtemps réservée à l’homme uniquement puis étendue au monde équin (chevaux de courses, chevaux de saut d’obstacles, de concours complet…), il aura fallu de nombreuses années pour qu’elle soit reconnue d’utilité auprès du chien, faisant d’elle une médecine relativement récente et de ce fait, nécessitant encore de nombreux ajustements.

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Si depuis des milliers d’années, une relation privilégiée s’est tissée entre l’être humain et le chien, faisant d’ailleurs de cet animal, selon la citation, « le meilleur ami de l’Homme » sous le joug du compagnon quotidien idéal, il est bien souvent aussi une aide précieuse dans de nombreux domaines. Et cependant, si la prise en compte du bien-être physique et mental de l’être humain a su devenir une primordialité au fil du temps, celui de son compagnon est restée bien souvent ignorée, ou dans le meilleur des cas, reléguée au second plan.

Ils sont pourtant nombreux à travailler autour de nous, mais nous ne les voyons peut-être pas vraiment comme tels. Ils sont tout de même mis de plus en plus en lumière grâce aux reportages télévisés ou vidéos d’hommages sur les réseaux sociaux. Ce sont les chiens sauveteurs (mer, avalanches, décombres, pistage…), ce sont les chiens policiers (détecteurs de drogues ou d’explosifs…), les chiens assistants de vie (guides d’aveugles, chiens de personnes handicapées moteur…), les chiens de défense ou de garde, les chiens de troupeaux et de nombreux autres encore. Il s’agit là des animaux dont l’intégrité physique est la plus sollicitée mais nous trouverons aussi des chiens de soutien médical dans la gestion de patients diabétiques, de chiens utilisés en médiation animale dans les hôpitaux, ou encore plus récemment de chiens renifleurs dans la détection de différents cancers comme celui du sein ou de la prostate.

Dans le cas de ses chiens de travail, les qualités physiques requises par leurs diverses activités font bien souvent de lui un véritable athlète.

Il lui sera demandé de faire preuve de vitesse, de puissance, d’endurance, de résistance. Dans le cas d’un chien sauveteur en mer, il se peut qu’il doive ramener un ou plusieurs individus, voire même un bateau et ce à plusieurs kilomètres de la plage. L’intervention peut être terriblement longue, le temps de nage peut excéder plusieurs heures et ce dans une eau parfois à seulement à 5 degrés !

Moins impressionnant sûrement, mais pouvant se révéler réellement physique aussi, les exercices à réaliser auprès de personnes handicapées. Car si la première des tâches à effectuer peut-être ramener un objet ou ouvrir un placard, il pourra être aussi sollicité pour aider la personne à se redresser, ou à se déplacer jusqu’à son fauteuil par exemple, exigeant ainsi d’incommensurables mouvements de tractions.

Nous voyons donc que quelle que soit la nature du travail demandé à un chien, il est évident qu’un suivi régulier auprès du vétérinaire est nécessairement obligatoire.  Car si les risques d’affections traumatiques légères sont fréquents (coupures de coussinets, plaies diverses…), il ne faut pas négliger les traumatismes osseux et les pathologies musculosquelettiques qui peuvent exiger de l’animal une mise au repos au mieux, une chirurgie et une réforme au pire. Pour cela, tout comme le ferait un médecin auprès de l’athlète humain, le vétérinaire observera minutieusement chaque cas, en adaptant des exercices permettant la préparation physique optimale de l’animal. Un suivi de l’alimentation sera aussi observé, avec des rations équilibrées pourvues de matières premières de qualité, et une surveillance des besoins énergétiques, protéiques… Chez le chien d’utilité, une attention toute particulière sera portée auprès des patients les plus jeunes, car l’influence de mouvements de résistance sur un animal en pleine croissance peut générer à plus ou moins long terme un endommagement des articulations ou cartilages.

Autre attention portée, sur les chiens de personnes handicapées, qui par un apport affectif mais excessif de friandises, voit l’augmentation du risque d’obésité encouru déjà au préalable par les races utilisées comme le labrador.

Au cours de ces dernières décennies, les loisirs se sont fortement développés au sein de notre société, alors même que la place du chien a connu une véritable ascension, passant finalement de « chien » à membre de la famille.

Contre toute attente, une riche diversité d’activités canines a vu le jour, permettant à ce nouveau binôme Homme-Animal de se retrouver dans une pratique sportive commune. Celle-ci se décompose en multiples disciplines ayant toutes pour principaux bienfaits le renforcement de la complicité entre l’homme et le chien et la possibilité donnée à ce dernier de développer ses capacités physiques et intellectuelles. Des disciplines sportives comme le Canicross, le canivtt, ou encore le canitrottinette qui peuvent être pratiquées en simple « promenade » ou en compétition.

L’Agility, l’obéissance, le Flyball, le Freesby dog, ou encore les disciplines de mordant telles Ring, mondioring, campagne ou RCI…

Autant d’activités pratiquées aujourd’hui en France et qui exigent bel et bien au chien d’être suivi comme un athlète, à l’instar de l’homme, avec un entrainement spécifique allié à une alimentation adaptée.

Car chez le chien comme chez l’homme, il existe des pathologies liées à la pratique sportive.

Comme chez le chien de travail, il sera demandé à l’animal vitesse, endurance, résistance. Mais si le chien de travail reçoit un entrainement intensif régulier voire quasiment quotidien, l’entrainement du chien de sport dépendra lui des temps de loisirs de son maître. Les compétitions peuvent être occasionnelles comme régulières, mais les séances d’entrainement peuvent l’être elles-aussi ! Et un muscle sollicité sans être suffisamment préparé à l’effort risque de nombreuses pathologies. Aussi, une compréhension parfaite de la préparation et de la récupération physique de son animal devra être assimilée par le propriétaire, sous-entendant des explications claires de son vétérinaire traitant. Une bonne préparation physique s’avère nécessaire avec des contrôles et suivis réguliers afin de limiter tout risque de blessure.

Pourquoi la médecine sportive ?

En médecine sportive, le vétérinaire se doit de bien comprendre les mécanismes mis en jeu lors de l’effort musculaire ainsi que le processus de cicatrisation du muscle afin d’en appréhender les diverses affections liées à l’effort chez le chien ainsi que leur prévention. Il expliquera au préalable au propriétaire du chien sportif que toute affection peut compromettre immédiatement la performance, mais aussi l’avenir sportif de son animal et qu’un manque de suivi régulier risque de déboucher sur une mise en place tardive d’un traitement éventuel, découlant irrémédiablement sur un retard ou une absence de récupération.

Toutefois, si de nombreux enseignements peuvent être tirés des données disponibles chez l’homme, les données spécifiques au chien sont encore peu nombreuses.

Nous savons par-contre que la prévention des traumatismes porte sur trois facteurs principaux :

  • Les facteurs morphologiques.

  • Les facteurs psychologiques et environnementaux.

  • Les facteurs physiologiques et alimentaires.

Ces facteurs seront étudiés dès la première rencontre entre le couple maître-chien et le vétérinaire thérapeute afin de partir sur des bases solides.

Dès la première consultation, le chien sera observé à l’arrêt puis aux allures. En cas de doute sur une posture, le praticien pourra demander à effectuer des bilans d’imagerie sur l’animal (radiographies, échographies, voire examen tomodensitométrique).

Aujourd’hui, la médecine sportive chez le chien vise l’intégration de certaines notions :

  • La prévention : le vétérinaire, formé en médecine sportive, détecte les anomalies d’aplombs et/ou d’allure et/ou de conformation puis met en place un programme pouvant faire appel à la physiothérapie et au renforcement musculaire pour les corriger et ainsi prévenir la blessure. Il peut également évaluer l’état de forme de votre chien, son état d’embonpoint et faire le point avec vous sur son entraînement et son alimentation.

  • Le traitement : le vétérinaire met en évidence les blessures induites par la pratique sportive, met en place le traitement médical et/ou un programme de rééducation fonctionnelle.

  • L’amélioration des performances : le vétérinaire peut vous aider à optimiser les performances de votre chien en définissant les objectifs et en établissant avec vous un programme d’entraînement personnalisé.

Actuellement, une technique de choix s’impose dans la médecine du sport chez le chien. Il s’agit de l’hydrothérapie, c’est-à-dire, l’utilisation de l’eau sous forme thérapeutique. L’eau permettant un soulagement de 60% du poids par immersion de la moitié du corps et de 90% par immersion jusqu’aux épaules. L’entraînement physique dans l’eau permet de développer efficacement les capacités cardio-vasculaires et musculaires du chien, tout en réduisant les risques de traumatismes.

Les indications générales de l’hydrothérapie sont donc autant de nature préventive que de nature curative.